Sixième habitude toxique
J’ose les confrontations respectueuses
ÉVITER
Cette habitude consiste à éviter les conflits à tout prix. Il n’y a pas de quoi se blâmer à propos de cela car nous, les êtres humains, avons un besoin vital de relations ! Sans relations sociales, il nous est pratiquement impossible de survivre plus de quelques jours et de satisfaire nos besoins de base.
Déjà bébé, nous savions que notre survie dépendait entièrement des soins que nous prodigueraient les adultes responsables de nous : parents, nourrices, infirmiers, éducateurs…
Du coup, instinctivement, nous avons enregistré l’importance capitale de maintenir — À TOUT PRIX — les relations significatives que nous entretenons avec notre entourage. Ce qui donnera la peur de l’abandon : Conclusion : Blessure Orale (dans le champ de l'oralité), et donc peur que l'on ne me donne plus ce qui est bon, je projette sur les autres, comme notre mère, ils doivent deviner ce qui est bon pour moi et l'heure où on a faim.
C’est ainsi que, même adulte, nous cherchons à éviter les confrontations et les conflits, de peur de vivre des ruptures, des rejets, des abandons… Avec pour conséquence que nous sommes prêt à faire d’énormes concessions (voir habitude numéro 4) pour maintenir un semblant de relation, même si elle est de mauvaise qualité.
Autrement dit, le mot d’ordre de notre inconscient, c’est : « Mieux valent des mauvaises relations et des concessions inacceptables que pas de relation du tout ».
CONSEIL N° 6 : OSEZ LES CONFRONTATIONS RESPECTUEUSES.
Concrètement, voici quelques attitudes simples que vous pourriez adopter pour sortir de cette stratégie d’évitement complétement inadaptée :
- Souvenez-vous que cette peur de l’abandon pouvant provoquer la mort n’était pertinente que lorsque vous étiez bébé. Depuis que vous êtes adulte, même si vous perdez certaines relations, vous pourrez toujours vous tourner vers d’autres personnes pour que vous puissiez prendre soin de vos besoins ;
- Adoptez une vision de vos relations sur une autre échelle de temps en préférant l’inconfort temporaire d’une confrontation à court terme (où vous pourrez affirmer votre réalité) à la dégradation irréversible des relations à plus long terme ;
- Distinguez bien un conflit d’une confrontation. Dans un conflit, on ne cherche pas à construire quelque chose ensemble, mais simplement à avoir raison sur l’autre. Dans une confrontation, on met nos fronts ensemble pour co-créer un espace où les besoins et les limites de chacun seront respectés.
Voici la stratégie d’entraînement que je vous propose
- Choisissez une situation où vous identifiez que vous avez évité une confrontation par peur de la rupture ou du conflit ;
- Identifiez quels sont les besoins frustrés chez vous, dans cette situation ;
- Prenez rendez-vous avec la personne impliquée dans cette situation et exprimez-lui votre réalité ;
- Persévérez et sélectionnez d’autres situations…
*Source : Jean-Jacques Crévecoeur "Relaltions et jeux de Pouvoir" Ed : Jouvence